Une année en peinture Acte 2 - En remontrer - Bernard Quesniaux
UNE ANNÉE EN PEINTURE
2019 s’annonce très picturale à la Galerie ! Elle fêtera à l’automne le 50e anniversaire du Prix de peinture Novembre à Vitry. Plateforme consacrée aux artistes jusqu’à leur 40e année oeuvrant dans le champ de la peinture et placés sous le regard de leurs pairs, cet événement a donné au fil du temps une identité à la Galerie en affirmant son attachement au langage pictural et à ses développements, et confirmant ainsi son engagement envers celles et ceux qui la font. Et pour affirmer toujours plus cet amour de la peinture, l’année déroulera cinq actes autour de cette question, créant des liens entre les générations, les formes plastiques, et faisant se croiser espaces picturaux et espaces de pensée
Vernissage le vendredi 29 mars à 18 h
Artiste iconoclaste, Bernard Quesniaux interroge, détourne et reforme depuis les années 80, l’histoire de la peinture, de la figuration au monochrome, du pop art à l’abstraction.... L'exposition "En remontrer" présente un parcours dans une oeuvre débordante et colorée, rassemblant côte à côte tous ses versants : installations, peintures, dessins, dispositifs vidéo ou assemblages de matériaux récupérés, expansés.
Pour cette exposition présentée sur deux niveaux, les recherches de l'artiste se portent, sinon sur l'épineuse question de ce qu'est la peinture contemporaine, au moins sur une tentative de faire de la peinture et comment peindre de manière détachée, quasi insignifiante… tous azimuts en entrant activement – sans trop de bavardage - dans le processus productif avec des œuvres réalisées pour le lieu…
Né en 1953, Bernard Quesniaux exprime un plaisir certain à faire des pas de côté avec la tradition picturale qu'il s'ingénie à bousculer sur la scène artistique française depuis les années 1980. L'artiste impose des distorsions amusées mixant dans son travail figuratif et abstraction, cohérence et incohérence, séduction et répulsion, tout en jouant des paramètres couleur, matière, composition du tableau. Sa désinvolture apparente relève d'une parfaite connaissance initiale des genres et des catégories de l'Histoire de l'art ; elle est toujours étayée par une réflexion sur le statut de l'œuvre et son espace de monstration.
Ainsi, à l'entrée de l'exposition, un chien monumental en Polystyrène blanc se dresse comme gardien des lieux mais aussi comme mètre étalon des œuvres à découvrir. Pour l'observateur, la peinture s'inscrit dans son rapport à l'objet fini et à l'espace, tandis que le peintre s'engage pleinement dans son art qu'il revendique ici dépourvu de démonstration et sans entrave.
En enregistrant l'impossibilité à embrasser toutes les manifestations du visible, Bernard Quesniaux propose au spectateur d'expérimenter les œuvres avec son corps, de déambuler entre sculptures en lévitation, tableaux aux cadres plus volumineux, structures de mousse expansée, dégoulinante et figée à la fois !
Loin de toute posture à faire leçon de peinture et de rien…
Le soir du vernissage, concert : Bernard Quesniaux a invité Rodolphe Buger et Philippe Lamiral Poirier pour un concert joué en plein cœur de l'exposition (crédits photos ci-dessous : SL / TO / la galerie - ville de Vitry)
- Déjeuner sur l'art : jeudi 04 avril à partir de 12 h 15
- Rencontre avec l'artiste : dimanche 14 avril à 16 h