"Mouvements secrets des images fixes" d’Alain Fleischer et "Incarnations" avec les oeuvres de Shirley Bruno, Junkai Chen, Noé, Grenier, Mathilde Lavenne et Baptiste Rabichon.
jusqu'au 7 mai
Une double exposition réunissant deux générations d’artistes autour de
la question des outils et des langages audiovisuels contemporains...
Elle regroupe des œuvres de différents médiums d'Alain Fleischer, et de Shirley Bruno, Junkai Chen, Noé Grenier, Mathilde Lavenne, et Baptiste Rabichon.
Mouvements secrets des images fixes – Alain Fleischer
Alain Fleischer, écrivain et réalisateur, photographe et vidéaste, poursuit une oeuvre exigeante, unique et singulière, passant d'une discipline à l'autre pour en expérimenter les limites, en faire éclater les frontières, et dans laquelle se dessine une constante interrogation sur le médium utilisé et sur la consistance matérielle de l'expérience artistique dans ses formes les plus diverses.
Sont présentées au rez-de-chaussée de la galerie, trois œuvres réunies ici par l'appel qu'elles provoquent chez le spectateur convoqué à faire lui-même l'expérience de cette limite entre visible et invisible, réel et fictif, présence et absence, lumière et ombre :
La série La Nuit des visages expérimente la nuit comme espace où les images d'êtres disparus peuvent trouver des surfaces d'apparition, de revenance, offertes au regard des vivants, grâce à la projection lumineuse propre à la photographie….
L'installation À la recherche de Stella met en jeu une forme primitive d'interactivité, puisque c'est le visiteur qui fait apparaître les images, en attente et invisibles jusqu'à son arrivée. Pénétrant dans un espace sombre, il perçoit, face à lui, les points lumineux aveuglants de trois ou quatre projecteurs, et les rayons qui traversent l'espace pour aboutir sur une tenture noire, surface de nuit sans fond où déjà la lumière s'épuise, où ne subsistent que de vagues ruines d'images. À l'aide de petits miroirs, le visiteur est invité à capter les faisceaux lumineux en se déplaçant dans l'espace, et à les détourner vers les murs, le plafond ou le sol, pour faire apparaître les images ainsi convoquées, sauvées de leur trajectoire fatale…
Le Regard des morts fut une réponse à une commande du ministère de la Culture et de la Communication, pour la célébration, en 1998, du 80ème anniversaire de l'Armistice de la Première Guerre mondiale. Elle fut présentée à Arras. Dans cette installation, des photographies révélées mais non fixées baignent dans l'eau claire d'un bain d'arrêt, au fond de cuvettes, sous la lumière rouge qui les ménage et les préserve provisoirement d'une inéluctable disparition…
Incarnations avec les œuvres de Shirley Bruno, Junkai Chen, Noé Grenier, Mathilde Lavenne, et Baptiste Rabichon
Ces cinq artistes ont en commun d'être ou d'avoir été très récemment résidents au Fresnoy - Studio national des arts contemporains. Si cette institution a pour champ de référence la photographie et le cinéma, elle est très marquée par les arts numériques dans toute la diversité de leurs innovations. Mais au-delà de ce lieu de référence qui les a fait se côtoyer, ce qui les rassemble ici est une certaine approche de l'incarnation.
- Rencontre avec les artistes : dimanche 30 avril à 15 h
- Déjeuner sur l'art : jeudi 20 avril à partir de 12 h 15