L'art en actions

La service des publics de la galerie s'implique dans des actions de partenariat sur le long court et de manière approfondie dans le cadre de projets pédagogiques spécifiques. L'exposition L'art en actions présente les créations de la saison réalisées dans le cadre de ces actions pédagogiques restituant la qualité du travail fourni et permettant aux familles, aux enseignants... et aux partenaires de le découvrir dans des conditions d'un accrochage professionnel !

Cette saison, les projets suivants ont été proposés :

*Dans le cadre d'un programme concernant les élèves en rupture scolaire, deux actions intitulée Paysage migratoire etCartes mélées, pays rêvés sont proposées au centre d'accueil de jour Roger Derry, antenne des apprentis d'Auteuil à Thiais. Chaque participant est invité à raconter son histoire
à travers un paysage pour l'une ou à réaliser son pays imaginaire pour l'autre.

*En partenariat avec l'Exploradome, les élèves d'un collège-lycée (3 classes de cinquième, une classe de 1er et une de terminale) et 3 classes d'école primaire s'initient à la lecture de l'espace urbain et découvrent le patrimoine architectural de la ville (origines, contextes historiques, formes et fonctions, habitants et usagers…) symptomatique de l'histoire du développement de la proche banlieue
parisienne. Ils deviennent acteurs et créateurs de projets de réaménagements urbains en réalisant croquis, plans et maquettes puis les modélisant en 3D et réalité augmentée.

*Une action intitulée Temps-Danse a été menée cette saison avec une classe du Lycée professionnel Camille Claudel en collaboration avec le professeur d'arts appliqués et en partenariat avec la Briqueterie. En s'inspirant de différentes danses, liées à des musiques actuelles ou à des musiques issues de leurs cultures d'origine, les élèves ont créé une collection de vêtements dansés en s'appuyant sur différentes formes artistiques : chorégraphie, architecture et arts plastiques.

*Inspiré par l'oeuvre Robinson Crusoé de Daniel Defoe, a été proposé aux enfants du Centre social Blazac de la ville, un atelier d'écriture et de création en se mettant dans la peau d'un Robinson des temps modernes à travers l'écriture, la sculpture et le dessin.

*En partenariat avec le MAC VAL les Parcours croisés, permettant à 4 classes de CM² de la ville de suivre un programme d'initiation à l'art contemporain et de pratique sous la direction d'un artiste exposé à la Galerie municipale, dans les ateliers du MAC VAL. Les travaux réalisés avec l'artiste Jean-François Leroy sont ici présentés.

Retrouver dans l'espace d'exposition, les photographies de Patrick Taberna. Tout au long de l'année 2016, l'artiste a réalisé une série d'images à Vitry en intégrant dans le paysage urbain des phrases extraites des textes d'une centaine de participants, produits dans le cadre du projet intergénérationnel et participatif, mené par Hugo Paviot, auteur et metteur en scène, Et crie-moi... demain !.

Ce projet a réuni 108 participants de structures vitriotes : des lycéens « décrocheurs » du Microlycée 94, des lycéens du lycée d'enseignement général Jean-Macé, des résidents de trois foyers logements pour personnes retraitées et un groupe d'adultes volontaires. Jeunes et vieux ont engagé une correspondance liée à l'une des thématiques abordées dans La Trilogie d'Alexandre : l'influence des conflits historiques dans la construction de l'identité.
Chaque lycéen, dans un premier temps, a adressé une lettre à l'un de ses ancêtres, connu ou inconnu, vivant ou mort, qui a vécu un drame ou une guerre. Il y a écrit sa fierté, sa honte parfois, sa colère, son indifférence, sa soif de savoir, sa peur aussi de lever le voile sur les non-dits.
Dans un second temps, chaque senior ou adulte a choisi de répondre à l'une de ces lettres : soit parce qu'il avait vécu le conflit évoqué par le jeune et qu'il avait à cœur de donner des réponses et de combler des vides, soit tout simplement parce qu'il avait été ému, pris d'empathie pour son auteur.
Chaque binôme « jeune-vieux » s'est ensuite rencontré. Ayant travaillé d'abord sur les ressentis, une majorité de binômes s'est trouvé de nombreuses affinités. Au point de relever le défi : écrire une nouvelle lettre, à quatre mains cette fois, adressée à un descendant fictif qu'ils auraient en commun.