"SiloScope" du collectif LAb[au]

Le quartier du Port-à-l'Anglais s'est profondément transformé et continue sa mutation, regagnant ainsi sa façade sur la Seine. Œuvre dynamique, architecture de lumière réactive aux sonorités alentours, elle devient catalyseur de l'environnement, signe urbain majeur reliant art et technologie.

Le signe urbain

Cette œuvre tient compte de sa situation particulière et symbolise l'entrée de ville de ce côté-ci de la Seine, à proximité de la ville d'Ivry. Dans un mouvement torsadé s'élançant vers le ciel, la sculpture oppose sa verticalité au ruban horizontal du fleuve et créé un signal fort en écho au renouveau urbain en cours dans cette partie de la ville par une intervention artistique et technologique contemporaine. La hauteur de la sculpture joue un rôle majeur, assurant sa visibilité depuis de nombreux horizons des deux côtés de la Seine. Cette œuvre tisse un lien avec le contexte avoisinant et ses habitants et créé autant un signal urbain qu'un lieu, tirant profit de la situation à proximité du parc.

Une sculpture interactive

Ce projet propose la mise en place d'un processus de capture et de restitution de données basées sur les principes de la cybernétique. Tel un réflecteur et catalyseur de l'environnement, il saisit les activités alentours, la circulation automobile et fluviale, le passage de piétons et l'occupation du parc, et de manière générale tous les éléments du contexte qui sont actifs.
L'œuvre disposant d'un capteur de présence, chaque LED est contrôlable individuellement ce qui permet d'allumer progressivement une ligne, ou des parties spécifiques, de travailler sur des effets de graduation de la lumière et sur des motifs géométriques et graphiques. Ceci représente la relation la plus simple entre l'environnement et la sculpture mais aussi le plus immédiatement réactif et participatif.

Le collectif LAb[au]

LAb[au] est un groupe d'artistes, Manuel Abendroth, Jérôme Decock et Els Vermang, établis à Bruxelles. Leurs œuvres partagent des caractéristiques avec l'art conceptuel, l'art concret et l'art des systèmes – mais qu'ils rejouent par la mise en place de matériaux, de techniques et de formats actuels. Elles sont marquées par une forte tendance vers un langage réductionniste, sériel et élémentaire, et utilisent pour ce faire la couleur, la géométrie, la lumière et le mouvement. LAb[au] aborde la question de l'esthétique contemporaine en la confrontant avec la logique algorithmique.